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Les diplômes « mentions complémentaires » deviennent « certificats de spécialisation » à compter de 2025

 

 

C’est par un décret du 25 août 2023, que l’éducation nationale et de la jeunesse annonce qu’à compter du 1er janvier 2025, les diplômes intitulés « mention complémentaire » (MC) évolueront en « certificat de spécialisation » (CS). La modification prendra donc effet lors de la session d'examen 2025.

L’objectif, selon le Ministère, que ce diplôme en un an soit plus parlant dans le milieu professionnel avec la notion de spécialisation sur un métier en particulier : « Il est conçu dans un objectif d'insertion professionnelle et, à cette fin, est créé, par arrêté du ministre chargé de l'éducation, après avis de la commission professionnelle consultative compétente, au titre d'une spécialité correspondant à l'exercice d'un métier. Il atteste que son titulaire est apte à exercer une activité professionnelle spécialisée. » (Décret n° 2023-824 du 25 août 2023). Le référentiel ne changera pas, il évolue seulement en blocs de compétences. Le rythme d’alternance peut en revanche varier suivant le diplôme.

 

1. Des formations d’un an souvent méconnues du public

Plus besoin de présenter le CAP, le brevet professionnel (BP) ou encore le baccalauréat professionnel, pour les diplômes les plus « classiques ». Mais la « mention complémentaire », qu’il faudra bientôt appeler « certificat de spécialisation », est encore peu connue.

Souvent intégrée après un CAP, un BP ou un bac pro (les prérequis diffèrent selon le diplôme) cette formation courte, diplômante et professionnalisante permet de bénéficier de compétences particulières en vue d’obtenir une qualification spécialisée sur un secteur de métier. Elle peut se préparer en formation initiale, en apprentissage (en CFA ou en lycée professionnel) ou en formation professionnelle continue.

 

2. Gagner en compétences grâce au certificat de spécialisation

Toute l’expérience et le savoir acquis lors de l’année de formation permettront aux futurs professionnels d’enrichir leur parcours de formation et de se spécialiser. Des compétences qui sont également attendues par les entreprises du territoire qui sont en demande de personnel hautement qualifié. Pour l’apprenti ou le salarié, c’est également l’espoir d’accéder ou de prétendre à des postes avec plus de responsabilités et une meilleure rémunération.

En dehors de ces avantages, le certificat de spécialisation permet aussi de gagner en maturité grâce à une année de formation supplémentaire.

 

3. Les certificats de spécialisation au Campus des métiers de Brest-Guipavas

À l’Ifac-Sup’Ifac, Campus des métiers, les certificats de spécialisation se préparent en alternance comme le reste des formations dispensées. Soit une semaine en centre de formation et deux semaines en entreprise.  

Les filières de l’Alimentaire, l’Hôtellerie-Restauration et la Coiffure proposent toutes les trois des certificats de spécialisation préparés de septembre à juin. 

 

Le nouveau groupe de mention complémentaire - certificat de spécialisation

pâtisserie de boutique de l'Ifac-Sup'Ifac, Campus des métiers 

 

En Alimentaire, quatre certificats de spécialisation (de niveau 3) sont dispensés :

 

  • CS employé traiteur

→ Prérequis : être titulaire à minima d’un CAP dans les métiers de l’alimentaire

→ Spécialisation dans le travail de traiteur : de la préparation de plats en barquette (en grande quantité) aux plats pour des événements  

 

  • CS boulangerie spécialisée

→ Prérequis : être titulaire à minima d’un CAP Boulanger

→ Spécialisation dans la fabrication de pains spéciaux, viennoiseries, garnitures, crèmes et de décors boulangers

 

  • CS techniques du tour en boulangerie-pâtisserie (nouveauté 2024)

→ Prérequis : être titulaire à minima d’un CAP Boulanger ou d’un CAP Pâtissier

→ Spécialisation dans la fabrication de produits à base de pâtes

Cette spécialisation répond notamment aux besoins des boulangeries à la recherche de touriers, un métier à part entière, très recherché par les artisans puisque la viennoiserie faite maison revient fortement à la mode. Le travail du tourage, technique qui consiste à plier, abaisser et tourner plusieurs fois la pâte pour former de nombreux plis superposés sur tous les styles de feuilletage, permet notamment de différencier les productions artisanales de celles industrielles.

  • CS pâtisserie de boutique

→ Prérequis : être titulaire à minima d’un CAP pâtissier

→ Spécialisation dans la production d’entremets, de petits gâteaux et de petits fours, de gâteaux de voyage, de tartes élaborées et de croquembouches

À la suite, il est donc possible de poursuivre sur d’autres diplômes de l’Ifac-Sup’Ifac : brevet professionnel, bac professionnel, ou bien même d’autres formations de spécialisation qui répondent aux demandes des entreprises et le fait de former, comme avec le CAP en un an chocolatier ou glacier-fabricant.

Pour intégrer un CAP glacier-fabricant par exemple, l’apprenti doit au minimum avoir obtenu un CAP pâtissier, ou un autre diplôme en lien avec l’alimentaire afin d’avoir valider les bases culinaires. Le Campus des métiers accueille cette année la deuxième promotion du CAP glacier-fabricant.

 

En hôtellerie-restauration, trois certificats de spécialisation sont dispensés :

  • CS cuisinier en desserts de restaurant

→ Formation de niveau 3

→ Prérequis : être titulaire à minima d’un CAP cuisine

→ Spécialisation dans la réalisation d’entremets sucrés et des desserts de restaurant, de desserts servis à l'assiette et consommés immédiatement dans un restaurant traditionnel ou gastronomique

 

  • CS sommellerie

→ Formation de niveau 4

→ Prérequis : être titulaire d’un bac d'enseignement général, technologique ou professionnel (ou un diplôme de niveau 4) ou justifier de 3 ans d'expérience professionnelle dans la profession

→ Acquisition de compétences dans le domaine de la sommellerie (whisky, cidres, bières, cafés, eaux, boissons chaudes) pour travailler dans un restaurant ou chez un caviste (création d’accords mets et vins). Présence d’un professionnel-intervenant lors des semaines de présence au Campus des métiers.

Le CS sommellerie est dispensé depuis trois ans à l’Ifac-Sup’Ifac. La formation, remodelée en 2022, démarre aujourd’hui par un stage obligatoire de deux semaines chez un vigneron afin de connaitre les bases de vinification. Le métier est en plein expansion du fait de l’augmentation de restaurants étoilés aujourd’hui dans le Finistère et plus généralement en Bretagne. En effet, pour être étoilés au Guide Michelin, il est nécessaire aujourd’hui pour les établissements de disposés de personnel qualifié et diplômé. Gage de qualité, le métier de sommelier est aussi une preuve du savoir-faire français, reconnu à l’international.

 

  • CS accueil réception

→ Formation de niveau 4

→ Prérequis : être titulaire d'un baccalauréat d'enseignement général, technologique ou professionnel (ou d'un diplôme de niveau 4) du secteur de l'hôtellerie-restauration.

→ Spécialisation dans la réservation et l’accueil du client dans un établissement hôtelier. Pratique des langues étrangères, gestion des logiciels de réservation.

 

En Coiffure, un certificat de spécialisation (de niveau 3) est dispensé :

  • CS coiffure coupe couleur

→ Prérequis : être titulaire à minima d’un CAP coiffure

→ Spécialisation dans la conception et réalisation des techniques de coloration, des techniques de coupe "dame" et des techniques de coiffage

 

4. La possibilité d’exercer à l’étranger

La plupart des métiers évoqués ci-dessus peuvent être exercés à l’étranger, et ça aussi pendant la formation ! Depuis la loi du 27 décembre 2023 visant à faciliter la mobilité internationale des apprentis, les programmes courts et longs « Erasmus » visent, pendant 2 semaines, ou bien même six mois, à développer les connaissances et compétences de l’apprenant à l’étranger en intégrant une entreprise d’un pays européen, en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation !